Activité E : Synthèse

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Les hôpitaux Québécois ne sont pas exemptés d’un problème qui se retrouve dans la plupart des hôpitaux du monde, celui de la gestion des infections nosocomiales (infections acquises dans les milieux de soins).  En effet, le fait que certains patients aient un système immunitaire plus faible les rend plus vulnérables aux infections et la proximité entre les patients fait en sorte que les personnes porteuses présentes à l’hôpital transmettent les plus facilement. Le niveau des infections est souvent élevé à cause de l’absence de certaines mesures lors de certaines procédures et interventions effectuées en milieu de santé. Une surveillance constante est alors nécessaire(S. e. S. S. Québec, 2013). Cette surveillance doit non seulement se faire aux seins des différents établissements de la santé mais également au niveau de la province. Les patients étant mobiles entre les différents hôpitaux  de la province, une communication entre les différents hôpitaux de la province est importante.

Mais quels sont les outils du Web social devons-nous prendre en considération dans cette analyse?  Le cours INF6107 dit que « le web social est le terme utilisé pour parler de la socialisation ou de l’interaction des gens via le réseau par l’intermédiaire de nouveaux outils qui leur permettent de passer d’un mode de presque pure consommation d’information vers un mode où chacun peut devenir producteur. » (Paquet). Nous nous pencherons donc premièrement sur les interactions qui se produisent dans le cadre de la pratique des professionnels de la santé œuvrant  dans le centre hospitalier puisque les intervenants devront bientôt  mettre à jour le dossier des patients et ne se contenteront pas uniquement de consulter cette information. Bien que ces informations ne soient disponibles que pour un groupe restreint d’utilisateurs, il est possible de parler le Web Social.

Dans ce document, nous décrirons la situation actuelle de la surveillance des infections dans l’un des hôpitaux du réseau de la santé du Québec que nous appellerons pour des raisons de confidentialité,  « Centre de Santé » et nous tenterons d’anticiper les changements que le web social pourrais apporter sur les trois échelles de temps suivants : un an, cinq ans, et vingt ans.  Nous observerons également, l’impact du web social plus général, accessible par des outils comme Facebook et You Tube.

 

1.     La prévention et le contrôle des infections en milieux hospitalier

Aujourd’hui, plusieurs hôpitaux assurent cette surveillance des infections nosocomiales en mode manuel. Dans le Centre de Santé,  les microbiologistes et les infirmières cliniciennes en gestion des Infections  mettent à jours des documents Excel leur permettant de produire des rapports que le département de Prévention et de Contrôle des Infections transmet manuellement de façon périodique à l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ). La mission de cette organisation  « est de soutenir le ministre de la Santé et des Services sociaux du Québec, les autorités régionales de santé publique ainsi que les établissements dans l’exercice de leurs responsabilités, en rendant disponibles leur expertise et leurs services spécialisés de laboratoire et de dépistage.

Le nettoyage des lits et des chambres est géré en vase clos par le département d’hygiène et de salubrité. Bien que ce département coordonne ses activités avec celui de contrôle des infections, il n’existe pas un système efficace de communication permettant aux intervenants (infirmiers et commis administratifs) ayant directement accès à l’information relative à l’occupation des emplacements par des patients infectés de faire connaitre aux préposés à l’entretien ménagers de manière précise et détaillée, les besoins de désinfection. La structure actuelle de communication peut-être décrite de la façon suivante :

Lorsque le résultat d’une analyse de microbiologie révèle qu’un patient est contagieux et que ce dernier doit être mis sous isolation, le laboratoire communique l’information au commis administratif de l’unité de soins en prenant soins de lui demander son nom qui sera attaché au rapport afin de le responsabiliser et de s’assurer qu’il relaiera le message aux intervenants nécessaires. Le laboratoire avise également le département de contrôle des infections. Le commis communique avec l’infirmière du patient qui prend les mesures nécessaires pour isoler le patient en le changeant de chambre lorsque la situation des lits le demande.  Parallèlement, le microbiologiste du département de contrôle des infections étudie le dossier du  patient afin de s’assurer que l’isolation est effectivement requise. Dans le cas positif, il met à jour le dossier du patient dans le système d’informations cliniques auquel médecins et infirmiers ont accès.   Toute communication avec le département d’hygiène et de salubrité est faite de verbalement et aucune trace électronique de la communication ou de la désinfection n’est maintenue.

La mise en place de médias permettant la communication à l’intérieur du réseau social composé notamment des infirmières responsables de la surveillance des infections nosocomiales, des infirmières et des commis administratifs affectés aux unités de soins et des intervenants en désinfections de tenir à jour un registre de l’état de propreté des lits.  Les projets en cours de réalisations devraient permettre d’atteindre cet objectif de collaboration au cours des années futures.

Outre la collaboration entre les différents utilisateurs internes du centre hospitalier, nous pouvons également parler des différents outils éducatifs disponibles sur le Web. En effet, plusieurs centres hospitaliers publient sur You Tube, des vidéos éducationnels et des conseils de prévention des infections. Il est possible de recruter les professionnels via LinkedIn. Sur Facebook, des sites comme « Infection Control Today » font la promotion du site internet de la revue offrant une plate-forme d’information et d’éducation globale pour la prévention de l’infection

 

 

2.     Extrapolation de la situation dans un an

 

Une solution Web est présentement en cours d’implémentation. Cette solution permettra aux commis administratifs et à l’infirmières prenantes soins d’un patient sur une unité de soins de mettre à jours l’information relative aux précautions d’isolations appliquées aux patients.  D’ici un an, il ne sera pas possible de profiter des possibilités de ce système. En effet, dans le milieu  syndical qu’est celui de notre Centre de Santé, il n’est pas facile d’encourager les initiatives du Web participatif. Le fait de mettre à jour un champ dans le dossier d’un patient semble être une tache relativement facile. Cependant, les employés et leur syndicat surveillent jalousement sur leurs acquis en matière de description de tâche. La moindre nouvelle action doit être l’objet de négociations pointues. La bonne stratégie consisterait à démontrer aux regroupements d’employés, les avantages qu’apporteraient leurs participations non seulement à l’ensemble du réseau mais également à chaque participant d’un point de vue individuel. Il est difficile de parvenir à faire accepter ce genre de changements, mais lorsque la technologie fait en sorte qu’ils deviennent incontournables ils sont moins remis en question.

Outre la collaboration entre les différents utilisateurs internes du centre hospitalier via l’intranet, nous pouvons également parler des différents outils éducatifs disponibles sur le Web. Au cours de la prochaine année,   Il est possible que les changements relatifs au web social ne soient pas très important. Si on s’intéresse à la situation québécoise, la plupart des centres hospitaliers sont occupées à l’acquisition de systèmes d’informations et ne mettront probablement pas beaucoup d’énergie à développer sur le web social.

3.     Extrapolation de la situation dans cinq ans

 

Certains centres hospitaliers tant au Québec de dans le reste du monde en sont à un niveau plus avancé dans leur utilisation du Web social  pour la gestion de leurs infections nosocomiales. Par exemple, le CHU de Québec (Québec) a utilisé ses systèmes de gestion des désinfections, de gestion des lits, et de gestion des infections pour  mettre en place un système de gestion intégrée des désinfections.  La communication entre ces trois systèmes  permet de connaitre en temps réel, les besoins en désinfection des lits et leur disponibilité. Avec ce mode de gestion, chaque acteur du réseau apporte des mises-à-jour aux informations des patients et des statuts des lits qui seront utilisés par les autres afin de faire plus rapidement, leurs taches dans le réseau. Ainsi, dès qu’un lit devient libre et qu’une désinfection est nécessaire, le préposé à la désinfection est instantanément au courant. Dès qu’une chambre-lit a été nettoyée et devient disponible, les employés en gestion des lits le savent.

Pour que le Centre de Santé,  parvienne à ce niveau d’efficacité au sein de ses murs d’ici les 5 prochaines années, il faudrait compter sur la mise en place d’un réseau de social sur le web pour y communiquer les grandes réalisations afin de stimuler ceux qui n’ont pas encore atteint  ce niveau de performance à le faire.

Jusque-là, le réseau décrit permettra de mettre à jour les informations des patients et des installations d’une façon collaborative. Un autre projet d’importance viendra au cours des cinq prochaines années apporter un atout majeur dans la lutte contre les infections en milieux hospitalier.  Le dossier Santé Québec permettra en effet de facilité la circulation de l’information.  Il n’est aujourd’hui pas possible de savoir si un patient n’ayant pas de dossier dans un centre hospitalier donnée, et porteuse d’une résistance aux antibiotiques. Le Dossier Santé Québec « Le DSQ est un outil mis à la disposition des médecins et des professionnels de la santé du Québec. Avec le DSQ, les personnes autorisées peuvent voir, sur un écran d’ordinateur, des informations qui leur permettent d’intervenir plus rapidement et plus efficacement. »

La figure 1 montre l’accès ce que les personnes ayant accès à l’information pourront faire dans le dossier Santé Québec.

Figure 1: Droit des personnes autorisées (G. d. Québec, 2013)

Pour le moment, les informations suivantes seront disponibles :

  • les      médicaments prescrits obtenus dans les pharmacies québécoises branchées au      DSQ
  • les      ordonnances prescrites en format électronique
  • les      résultats des analyses de laboratoire effectuées dans un établissement      public du Québec
  • les      résultats des examens d’imagerie effectués dans un établissement public du      Québec

On peut espérer que d’ici les cinq prochaines années,  l’indicateur que les hôpitaux tiennent pour identifier rapidement le patient ayant une résistance aux antibiotiques sera accessible via le dossier Santé Québec et permettra d’isoler le patient dès sont arrivé à n’importe quel hôpital.

Du point de vue externe, on suppose que l’information disponibles sur les Facebook, You Tube et autres continuera de progresser et de se multiplier, ce qui la rendra du même coup un peu moins accessible du à son abondance.

 

4.     Extrapolation de la situation dans vingt ans

On peut supposer que dans vingt ans, les problèmes de gestion des infections nosocomiales seront facilement gérables  par les structures informatiques mis en place au cours des deux décennies précédentes. D’un point de vue externe, on peut prévoir une que le gouvernent du Québec profitera du web social afin de mettre en place une structure permettant une surveillance national des  foyers d’infection dans l’ensemble de la province.  Aujourd’hui les hôpitaux communiquent le rapport de leurs performances sur la gestion des Infections à l’INSPQ qui effectue la surveillance notamment des infections. Le web social pourra permettre une surveillance en temps réelle plus efficace. On suppose que dans vingt ans, l’INSPQ recevra le rapport des hôpitaux en temps réelle. Mais la participation sur le web social permettra une collaboration entre les microbiologistes des différents hôpitaux du réseau. Ils seront alors en mesure d’échanger sur les paramètres reliés à une éclosion donnée. L’information destinée à monsieur et madame tout le monde sera à jour car le problème de la surabondance de l’information sur le Web sera beaucoup mieux controlee.

 

Références:

Paquet, S. Le web social et la circulation de l’information from http://benhur.teluq.uquebec.ca/SPIP/inf6107/spip.php?article=27&rubrique=8

Québec, C. d. La gestion transversale intégrée en hygiène et salubrité. from https://www.agpi.org/documents/file/colloques/2012/g8-carl_chouinard-colloque-agpi-2012.pdf

Québec, G. d. (2013). Comment fonctionne le Dossier Santé Québec?   Retrieved 09 janvier, 2014, from http://dossierdesante.gouv.qc.ca/population/Comment-fonctionne-le-DSQ/index.php?Lacces_aux_renseignements

Québec, S. e. S. S. (2013). Le Québec et les infections nosocomiales. from http://www.msss.gouv.qc.ca/sujets/prob_sante/nosocomiales/index.php?situation

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